L'économie canadienne a fait preuve de résilience en septembre, créant 47 000 emplois tandis que le taux de chômage est tombé à 6,5 pour cent, soit la première baisse depuis janvier.
L'augmentation du nombre d'emplois, la plus importante depuis avril, donne confiance dans la capacité du Canada à maintenir un atterrissage en douceur jusqu'à ce que les réductions de taux de la Banque du Canada, amorcées en juin, soient suffisantes pour réveiller l'économie.
Les employeurs du secteur privé ont commencé à réagir à la décision de la banque centrale de baisser les taux, en créant 61 000 emplois en septembre – trop tôt pour se réjouir mais un clin d'œil aux premiers signes d'assouplissement de la politique monétaire.
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L'emploi dans le secteur public a toutefois diminué de 24 000. L'économie a créé 112 000 emplois à temps plein, soit la plus forte hausse depuis mai 2022, tout en supprimant 65 000 emplois à temps partiel.
Même si nous pensons que la Banque du Canada devrait envisager d'accélérer les réductions de taux, elle pourrait maintenir le cap avec une réduction de 25 points de base à chacune des deux réunions restantes cette année.
Malgré le rapport positif sur l'emploi de septembre, il convient de noter que le nombre d'emplois fluctue énormément d'un mois à l'autre.
Les taux restent trop restrictifs, même après trois réductions consécutives, et les employeurs retardent les embauches jusqu'à ce qu'ils baissent encore. Le taux de chômage pourrait atteindre 7 pour cent avant de connaître une baisse significative.
Tant que la Banque du Canada continuera de réduire ses taux, les embauches reprendront au début de l’année prochaine.
La croissance du salaire horaire moyen est tombée à 4,6 pour cent et devrait encore diminuer à mesure que la demande de main-d’œuvre se calme.
Le taux d'activité est tombé à 64,9 pour cent, certains jeunes ayant décidé de retarder leur entrée sur le marché en raison des opportunités limitées et choisissant plutôt de poursuivre leurs études.
Dans un marché du travail fragile, le taux d'activité des jeunes a suivi une tendance à la baisse au cours de la dernière année et demie.
Les données
Le secteur des services a poursuivi son expansion depuis la pandémie, créant 50 200 emplois, tandis que le secteur de la production de biens a perdu 3 600 emplois.
Le taux d'emploi a chuté de 0,1 point de pourcentage à 60,7 pour cent, la croissance démographique ayant de nouveau dépassé la croissance de l'emploi. La population du Canada a dépassé les 41 millions d'habitants, principalement sous l'effet de l'immigration, qui a ajouté un million de personnes au cours de la dernière année. En termes simples, la croissance de l’emploi en période de taux d’intérêt élevés n’a pas suivi.
Pourtant, l'emploi chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans a augmenté de 33 000, et celui des femmes du principal groupe d'âge actif, de 21 000.
Parmi les industries, l'information, la culture et les loisirs ont mené la hausse, créant 22 000 emplois, suivis du commerce avec 21 900 emplois et des services professionnels avec 20 600 emplois.
Il est intéressant de noter que les services d’éducation ont perdu 11 600 emplois et les soins de santé 9 200, soit le chiffre le plus élevé parmi tous les secteurs. Le déclin des emplois dans l’éducation pourrait provenir des récentes restrictions à l’immigration, qui ont réduit de près de 40 pour cent le nombre d’étudiants internationaux.