Pour le Canada, l'absence de nouvelles annonces tarifaires le 2 avril est un petit prix de consolation, car les États-Unis ont imposé des tarifs de balayage à la plupart des pays du monde, passant d'au moins 10% à un peu moins de 50%.
Cela met les taux de tarif effectifs des États-Unis à 23%, supérieurs à la moyenne de 20% en vertu de la loi sur les tarifs Smoot-Hawley de l'ère de la Grande Dépression il y a un siècle.
Compte tenu du manque de nouveaux tarifs américains sur les exportations canadiennes et les pressions inflationnistes sous-jacentes du Canada, la Banque du Canada tiendra probablement le taux de politique lors de sa prochaine réunion en avril.
Les entreprises pourraient envisager de travailler pour déplacer davantage de leurs biens pour être conformes à l'accord des États-Mexique (CUSMA) du Canada-United pour éviter les tarifs, ainsi que l'expansion des marchés au Canada et dans d'autres pays tels que ceux de l'Union européenne.
Qu'est-ce que cela signifie pour le Canada?
Bien sûr, le Canada n'est en aucun cas hors des bois. Les tarifs américains annoncés précédemment se tiennent toujours, y compris un tarif de 25% sur les marchandises qui ne sont pas actuellement couvertes par CUSMA et 10% sur l'énergie et la potasse. Les entreprises canadiennes sont également soumises à 25% de tarifs américains sur les voitures et à 25% de droits de Washington sur les importations en acier et en aluminium de tous les pays.
Étant donné que les tarifs automobiles ne sont appliqués qu'aux composants non fabriqués aux États-Unis, associés à la baisse du taux de change, les taux de tarif effectifs sur les autos pour les fabricants canadiens seraient de manière significative à 25%. Bien que les prix des voitures augmenteront et que les constructeurs automobiles canadiens seront blessés, ce tarif ne fera pas complètement fermer l'industrie.
Si des décrets exécutifs récents citant la sécurité des frontières sont retirés, le Canada et le Mexique seront confrontés à des tarifs de 12% sur des marchandises non couvertes par Cusma, qui est à égalité avec la plupart du monde.
La réponse du Canada reste à voir. Cependant, il sera probablement moins énergique que les tarifs de représailles prévus de 125 millions de dollars maintenant que le Canada est à un avantage relativement concurrentiel par rapport aux autres partenaires commerciaux américains.
À l'heure actuelle, tous les tarifs ne sont que sur des marchandises, tandis que les États-Unis ont un excédent commercial sur les services avec de nombreux pays.
Le dollar canadien, quant à lui, a grimpé au plus haut depuis début décembre par rapport au dollar américain alors que le dollar américain a perdu de la valeur contre 15 des 16 devises au monde.
Modification des modèles de commerce mondial
Les tarifs généraux sur la plupart des pays modifieront fondamentalement les modèles commerciaux mondiaux et inciteront les pays du monde entier à se coordonner.
Les pays approfondiront probablement les relations commerciales existantes et formeront de nouvelles alliances commerciales pour contrer les dommages économiques qui pourraient survenir à la suite des mesures américaines. Une fois les tarifs cimentés, ils pourraient rester en place pendant des années.
Déjà, le Canada travaille sur l'augmentation des échanges avec l'UE, en développant le Canada-Union européen Comprehensive Economic and Trade Accord (CETA). Le Canada et le Mexique ont également des conversations pour renforcer leurs relations commerciales.
D'autres pays font de même. Par exemple, la Chine, le Japon et la Corée du Sud travaillent sur une réponse conjointe aux tarifs américains.
À mesure que plusieurs pays élargissent leurs relations commerciales les uns avec les autres et coordonnent les représailles, les dommages économiques qui pourraient provenir des tarifs américains peuvent être moins douloureux lorsqu'ils sont répartis entre les pays.
Le point à emporter
L'incertitude économique reste fermement ancrée et davantage d'annonces tarifaires pourraient être dans la photo dans les prochains mois. Les entreprises devraient considérer les investissements stratégiques dans des domaines tels que les infrastructures et la technologie pour diversifier les partenaires commerciaux et renforcer leur résilience.
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