Le Canada continue de miser sur l’immigration pour stimuler la croissance

Le Canada continue de miser sur l’immigration pour stimuler la croissance

Alors que le Canada est aux prises avec une population vieillissante et un bassin de travailleurs disponibles en diminution, il se tourne de plus en plus vers l’immigration pour combler le vide.

Cette semaine, les responsables de l’immigration canadienne ont indiqué qu’ils n’avaient pas l’intention de changer de cap, en dévoilant un nouveau plan qui considère l’immigration, en particulier pour les travailleurs qualifiés, comme un pilier de la croissance économique du Canada.

Le plan, dévoilé par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, maintient les mêmes objectifs d’immigration et vise à stabiliser le nombre d’immigrants après 2025. Le Canada est désormais prêt à accueillir 485 000 nouveaux immigrants l’année prochaine et 500 000 en 2025 et 2026.

Parmi ces nouveaux arrivants, la majorité – 58 % en 2024 et 60 % en 2026, pour un total de 281 000 – seront admis dans la classe économique. Les autres seront classés comme réfugiés et membres de la famille, et pourront rejoindre le marché du travail.

Sans ces nouveaux arrivants, l’économie canadienne est confrontée à de graves contraintes. L’immigration est responsable de 98 % de la croissance démographique du Canada et de plus de 90 % de l’entrée nette sur le marché du travail. Même un ralentissement temporaire de l’immigration, comme en 2020 pendant la pandémie, a entraîné de graves pénuries de main-d’œuvre, qui ont ensuite été soulagées par l’arrivée de nouveaux immigrants.

Étant donné que les politiques d’immigration du Canada peuvent être flexibles et s’adapter à l’évolution des besoins, les objectifs d’immigration peuvent être ajustés pour combler les lacunes dans les secteurs en pénurie, notamment la construction, le camionnage et les soins de santé. Mais trouver de nouveaux médecins restera un problème ; un processus d’octroi de licence ardu empêche toujours la plupart des médecins formés à l’étranger d’exercer au Canada.

Certes, les chiffres élevés de l’immigration posent des défis, notamment la pénurie de logements, de services sociaux et d’infrastructures.

En effet, de plus en plus d’immigrants, invoquant ces difficultés, choisissent de ne pas rester au Canada plusieurs années après leur arrivée.

Apprenez-en davantage sur les perspectives de RSM Canada sur l’économie et le marché intermédiaire.

Mais ces pénuries ne sont pas nouvelles : elles sont le résultat de décennies de sous-investissement dans le logement et les services publics. Et il faudra des années pour les réparer.

Réduire l’immigration ne résoudra pas ces problèmes. Au lieu de cela, moins d’immigrants signifierait moins d’ouvriers du bâtiment pour construire des logements, moins de travailleurs de la santé pour soigner les patients, moins de travailleurs agricoles pour fournir de la nourriture et une diminution globale de la main-d’œuvre.

Il existe plutôt des solutions qui contribueront à faire de l’immigration un avantage pour le Canada. Rendre la construction de logements plus facile et moins coûteuse augmenterait l’offre de logements. Des investissements substantiels dans les infrastructures publiques et les services sociaux sont également essentiels pour répondre aux besoins des ménages.

Les plats à emporter

Pour l’économie canadienne, les avantages de l’immigration dépassent de loin ses coûts. En ne réduisant pas les objectifs, le Canada garantit que l’offre de main-d’œuvre continuera de croître.

Qu’il s’agisse de logement, d’infrastructures, de soins de santé ou d’autres services sociaux, la solution, malgré les défis que présente l’immigration, est de la stimuler et non de la freiner.

Vous pourriez également aimer...