L’économie canadienne est restée résiliente en septembre, créant 64 000 emplois alors que le taux de chômage est resté inchangé à 5,5 %, selon les données publiées vendredi par Statistique Canada.
Deux raisons expliquent pourquoi le taux de chômage est resté le même malgré la création d’emplois : la croissance démographique et le ralentissement des embauches.
L’augmentation du nombre d’emplois a été compensée par le nombre de personnes entrant sur le marché du travail, principalement par l’immigration.
L’augmentation du nombre d’emplois a été compensée par le nombre de personnes entrant sur le marché du travail, principalement par l’immigration. Cela s’est reflété dans l’augmentation de l’emploi à temps partiel ; les nouveaux arrivants ne trouveront peut-être pas immédiatement un emploi à temps plein.
Mais si les employeurs ont ralenti leurs embauches, ils conservent également leurs travailleurs, et il n’y a pas eu de licenciements massifs.
Pour maintenir le taux de chômage constant, l’économie doit créer environ 50 000 emplois par mois compte tenu de la croissance démographique tirée par l’immigration.
Les chiffres de septembre sont en bonne voie pour atteindre cet objectif et sont représentatifs d’un marché du travail plus équilibré où les employeurs peuvent trouver des talents en cas de besoin.
Même si le marché du travail s’est refroidi, la demande de main d’œuvre reste solide et la croissance des salaires est restée supérieure à l’inflation. Les grèves et les conflits du travail de cette année ont montré que certains travailleurs réclament toujours des augmentations et les obtiennent.
La Banque du Canada a exprimé cette semaine ses inquiétudes quant au fait que les entreprises pourraient continuer à augmenter leurs prix pour maintenir leurs marges tout en tenant compte de la croissance des salaires.
La poursuite des pressions à la hausse sur les prix reste une menace. Toutefois, aucune nouvelle hausse des taux n’est attendue étant donné que l’économie ralentit tandis que les travailleurs restent employés : les signes révélateurs d’un atterrissage en douceur.
Les données
Le secteur des services a été entièrement responsable de la hausse des emplois avec 74 300 postes supplémentaires tandis que le secteur de la production de biens en a perdu 10 500.
Les services d’enseignement ont dominé la hausse avec 65 800 emplois, ce qui a plus que entièrement compensé la baisse du mois d’août.
La construction a perdu 17 500 emplois, le taux d’emploi ayant chuté de 3,4 % depuis janvier.
Pour en savoir plus sur les perspectives de RSM Canada sur l’économie et le marché intermédiaire,
Le ralentissement de la construction n’est pas surprenant compte tenu des taux d’intérêt élevés, mais il aggravera la pénurie de logements à l’échelle nationale dans les années à venir, car moins de travailleurs signifie moins de projets achevés.
L’emploi a augmenté chez les femmes (37 000) et les hommes (32 000) du principal groupe d’âge actif, ce qui a porté le taux d’emploi à 81,8 % chez les femmes du principal groupe d’âge actif et à 87,9 % chez les hommes du principal groupe d’âge actif.
En conséquence, le taux d’activité des hommes du principal groupe d’âge actif a augmenté à 92,4 % et à 85,6 % chez les femmes du principal groupe d’âge actif, un niveau élevé pour les deux groupes par rapport aux dernières décennies. Les données concernant les femmes sont juste en dessous du sommet historique établi plus tôt cette année.
Même si le marché du travail n’est pas aussi tendu qu’il y a un an, la plupart des hommes et des femmes du principal groupe d’âge actif sont déjà sur le marché du travail et ont un emploi.