Le mauvais accord du GOP sur les infrastructures

L’administration Biden n’est pas la seule à vouloir redéfinir le terme «infrastructure». Un nombre croissant de sénateurs républicains se mêlent de l’acte, et de plus en plus tromper le parti.

Un groupe bipartite de 10 sénateurs a finalement publié le week-end dernier les 2 702 pages de son projet de loi sur les infrastructures. Expliquant qu’ils avaient travaillé « jour et nuit » pour finaliser la législation, ils ont présenté le produit de leur travail comme un investissement « historique » dans une « infrastructure matérielle » qui « créera des emplois bien rémunérés ». Aussi bien les membres du GOP du groupe pourraient. « Infrastructure » ​​sonne bien mieux que « spendathon », « la planification centrale », « les renflouements d’entreprises », « Solyndra » et « Green New Deal ». Ce sont tous les vrais descripteurs de ce mastodonte.

Les sondages montrent qu’une majorité d’Américains soutiennent l’idée de dépenses d’infrastructure, donc le projet de loi prend soin de commencer par les éléments que la plupart des gens associent à ce terme – autoroutes, ponts, tunnels, ports, voies navigables. Pourtant, selon une évasion du Comité non partisan pour un budget fédéral responsable, ces dispositions représentent environ 127 milliards de dollars, soit à peine 23%, des 548 milliards de dollars de nouvelles dépenses du projet de loi. Le transport en commun reçoit 39 milliards de dollars, et le rail et Amtrak 66 milliards de dollars, même si une petite fraction des Américains les utilisent régulièrement. Ensuite, il y a les 21 milliards de dollars réservés à la « remédiation environnementale » ou les 50 milliards de dollars dans la catégorie fourre-tout de la « résilience climatique et du stockage de l’eau dans l’Ouest ».

Le projet de loi est mieux considéré comme la première étape du Green New Deal du président Biden, donnant à ses personnes nommées et aux bureaucrates fédéraux des dizaines de milliards avec lesquels refaire l’économie. Le ministère de l’Énergie obtient plus de 20 milliards de dollars pour reprendre son rôle raté de capital-risqueur d’énergie verte. L’Agence fédérale de gestion des urgences obtient 3,5 milliards de dollars pour faire face aux inondations. Il y a de l’argent frais pour le National Park Service, le Fish and Wildlife Service, le Forest Service, l’Environmental Protection Agency, etc.

Le projet de loi donne également au gouvernement fédéral un contrôle sans précédent et centralisé sur des pans entiers de l’économie. Washington dictera désormais des règles dans des domaines traditionnellement gérés par les autorités locales (comme l’eau potable) alors même qu’il s’appuie sur des entreprises du secteur privé comme le haut débit. Le projet de loi transforme le secrétaire aux Transports Pete Buttigieg en un tsar des véhicules électriques, avec le pouvoir de localiser de nouvelles stations de recharge jusqu’au kilomètre.

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