Le taux de chômage au Canada a grimpé à 6,4 %, ce qui nécessite de nouvelles baisses des taux

Le taux de chômage au Canada a grimpé à 6,4 %, ce qui nécessite de nouvelles baisses des taux

Le rapport sur l'emploi au Canada pour juin souligne la faiblesse du marché du travail et appelle à une nouvelle baisse des taux en juillet.

En juin, l'économie a perdu 1 400 emplois. Le taux de chômage a augmenté de 0,2 point de pourcentage pour atteindre 6,4 % et le taux d'emploi a baissé de 0,2 point de pourcentage pour atteindre 61,1 %.

Les chiffres de l’emploi peuvent fluctuer d’un mois à l’autre et afficher une forte saisonnalité, mais la tendance générale est claire : l’économie n’a plus beaucoup de dynamisme et des baisses de taux sont nécessaires pour la relancer.

Le taux d’emploi a diminué huit fois au cours des neuf derniers mois, soit une baisse de 1,3 point de pourcentage par rapport au sommet récent de 62,3 % atteint au début de l’année dernière.

Au cours de l’année écoulée, les créations d’emplois ont été largement soutenues par le secteur public, qui a créé 183 000 emplois, tandis que le secteur privé n’a créé que 106 000 postes, bien qu’il soit beaucoup plus important.

S'il y a un segment de la main-d'œuvre qui subit le plus de pression, ce sont les jeunes travailleurs qui entrent sur le marché du travail pour la première fois, les employeurs suspendant les embauches au lieu de procéder à des licenciements.

Le taux de chômage des jeunes a augmenté de 0,9 point de pourcentage pour atteindre 13,5 %, soit le niveau le plus élevé depuis une décennie, hors années de pandémie. Le taux d’emploi des étudiants qui retournent aux études s’est établi à 46,8 %, son niveau le plus bas depuis 1998.

Découvrez d’autres réflexions de RSM Canada sur le marché du travail, l’économie et le marché intermédiaire.

Pressés par des taux d’intérêt élevés au cours de l’année écoulée, les employeurs ont restreint leurs embauches, ce qui rend l’été particulièrement difficile pour les demandeurs d’emploi, en particulier les jeunes travailleurs, les chômeurs et les nouveaux immigrants.

La population du Canada a augmenté de 100 000 personnes en juin, principalement grâce à l'immigration. La plupart de la population ajoutée est donc en âge de travailler.

Même si le taux directeur de la Banque du Canada baisse à 4,5 %, il restera restrictif et fera grimper le taux de chômage.

Il est impossible que la croissance de l’emploi puisse suivre celle de la population dans les mois à venir. Les embauches ne reprendront que vers la fin de l’année, lorsque de nouvelles baisses de taux se matérialiseront.

Bien que la croissance des salaires soit remontée à 5,4 % et ait été généralisée, ces gains sont en partie dus aux comparaisons favorables avec l'année précédente et devraient ralentir au cours du second semestre de l'année.

L’augmentation des salaires est également un signe de l’économie post-pandémique, caractérisée par une croissance salariale plus élevée et un coût global des affaires plus élevé.

Un point positif ? La flexibilité acquise pendant la pandémie semble aider les femmes à rester sur le marché du travail. Bien que le taux d’emploi des femmes d’âge moyen ait diminué par rapport au niveau record de l’année dernière, il est resté bien supérieur aux niveaux d’avant la pandémie.

Contrairement aux années précédentes, les pertes d'emplois en juin ont été concentrées dans les industries productrices de services, le secteur ayant perdu 14 100 postes, notamment dans le commerce (10 300); le transport et l'entreposage (11 700); les services professionnels (10 000); l'information, la culture et les loisirs (11 000); et l'administration publique (8 800).

Les gains ont été enregistrés dans les services d'hébergement et de restauration, avec une hausse de 17 200 emplois, et dans l'agriculture, avec une hausse de 12 600. Ces deux secteurs peuvent être attribués à la saisonnalité, car ce sont des secteurs qui reprennent en été.

Les plats à emporter

Même si l'indice des prix à la consommation a accéléré en mai, il reste inférieur à 3 % et ne suffit pas à inverser la tendance au ralentissement économique qui se dégage du rapport sur l'emploi de juin. À moins que l'IPC de juin ne montre des hausses substantielles, on pourrait s'attendre à une baisse des taux de la part de la Banque du Canada ce mois-ci.

Vous pourriez également aimer...