salle de théâtre vide pendant le covid

Les secteurs du spectacle & divertissements ont-ils réussi à remonter la pente ? Notre analyse

Alors que l’apparition d’un nouveau variant a fait trembler les marchés financiers en cette fin d’année 2021, nous souhaitions revenir sur le bilan économique d’une industrie qui a été passée au second plan puisque non essentielle : celle du divertissement. Après près de deux années de crise sanitaire et de mesures plus ou moins drastiques pour limiter la diffusion du virus, c’est lui le principal secteur touché. Comment ses différentes branches ont-elles été impactées ? Notre analyse !

Les casinos

Les lieux de divertissements ont été les premiers à fermer leurs portes en mars 2020, et parmi eux figurent les 200 maisons de jeux de hasard que compte l’hexagone. 17 % des entreprises en France ont dû cesser totalement leur activité lors de la première vague de pandémie et le confinement mis en place, et l’industrie des jeux d’argent fait partie de celles-ci.

A titre d’exemple, le groupe Partouche, numéro 2 français, déclarait déjà une baisse de 17.3 % de son activité à la fin du premier semestre 2020, comme expliqué sur ce site. Dans notre pays, les jeux de casino en ligne ne sont pas régulés et les grands casinotiers comme Partouche, JOA ou encore Barrière ne peuvent pas transférer leurs produits sur internet. Ils ont donc interpellé les autorités et législateurs afin que l’ouverture des jeux de hasard en ligne soit mise sur le devant de la table et que ce secteur ne s’effondre pas.

Les théâtres

Moins 72 % mi 2020 : voilà les estimations de pertes de recette ayant touché le domaine du spectacle vivant, et cela avant même que le second confinement n’ait été décrété. L’Etat avait alors débloqué 5 milliards d’euros pour financer cette industrie, somme qui a été démultipliée par la suite au vu du prolongement des mesures sanitaires…

Les musées

Parmi les lieux de culture les plus impactés par les mesures sanitaires, les musées arrivent en tête avec 80 % de perte de recettes en 2020 par rapport à l’année précédente. La réouverture des établissements en 2021 a permis à l’activité de se relancer, mais le passe sanitaire a bien entendu quelque peu limité les visites. Toutefois, Le Louvres et le Musée d’Orsay affichent aujourd’hui un taux de visite comparable à l’avant crise.

Les bars et discothèques

Depuis le 10 décembre, les discothèques ont dû fermer à nouveau leurs portes, et cela pour 4 semaines au moins. Une décision nécessaire bien que mal acceptée, puisque les propriétaires de ces établissements ont eu à essuyer des pertes record.

Il sera également interdit de danser dans les bars et restaurants, ce qui pourrait là encore impacter la fréquentation de certains lieux de sortie nocturne. Les gérants touchés par ces mesures sont passés par le collectif Bar-Bars afin de demander à la Ministre de la Culture Roselyne Bachelot de réactiver certaines aides.

Les cinémas

Après avoir souffert de plein fouet des conséquences des mesures de confinement et de couvre-feu, les cinémas peuvent à nouveau recevoir du monde à la condition que les spectateurs présentent un passe sanitaire.

Le bilan de l’année 2020 publié par le Centre National du Cinéma à toutefois de quoi inquiéter puisque l’activité a chuté de 69.4 % par rapport à 2019 en termes de nombre d’entrées. Les recettes sont quant à elles 70.1 % moins importantes.

Bien sûr, la réouverture des salles en 2021 a permis à l’activité de reprendre, bien que faiblement, et une seconde vague de baisse de fréquentation a été observée lors des premières semaines de mise en place du passe sanitaire. Le bilan 2021 ne sera donc pas encourageant…

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