L’indice RSM Canada des conditions financières demeure solide à l’approche des élections.

Le gouvernement Trudeau aborde les élections de lundi avec un élan derrière les perspectives de croissance économique et avec des marchés financiers dans un état stable.

Comme l’a noté la Banque du Canada dans son évaluation du 8 septembre, « les conditions financières restent très accommodantes ». Mais les conséquences imprévues de cet accommodement se retourneront-elles sur elles-mêmes ?

Notre indice des conditions financières de RSM Canada est conçu pour montrer le niveau d’accommodement dans le secteur financier, avec des valeurs positives indiquant un climat propice à l’investissement, ce qui est essentiel pour une économie en croissance.

Notre indice montre que le niveau de risque évalué dans les actifs financiers a toujours été inférieur à la normale.

C’est une bonne chose compte tenu de l’élection concurrentielle. Le niveau de risque réduit témoigne des actions préventives de la Banque du Canada pendant la guerre commerciale et la pandémie pour maintenir les flux de revenus publics et favoriser la reprise rapide des dépenses des ménages. Ces mesures ont contribué au bon comportement des marchés financiers à l’approche des élections.

Nous n’anticipons aucune réaction majeure dans toutes les classes d’actifs en raison du résultat des élections.

Malgré l’issue incertaine des élections, les conditions financières accommodantes peuvent également refléter le consensus politique du gouvernement qui existe entre les principaux partis politiques.

Tous les partis, même le Parti conservateur, qui a toujours été prudent sur le plan budgétaire, ont accepté un rôle plus interventionniste et activiste pour le gouvernement fédéral afin de soutenir la reprise et de remédier aux bouleversements économiques à court terme.

Bien qu’il existe de larges désaccords sur la façon dont chaque parti prévoit de payer ces dépenses, le rôle du gouvernement fédéral dans l’économie ne changera probablement pas.

Comme il fallait s’y attendre, notre indice des conditions financières laisse entendre que les acteurs du marché vont tirer le meilleur parti du résultat des élections. Nous n’anticipons aucune réaction majeure dans toutes les classes d’actifs en raison du résultat de l’élection, qui peut prendre des jours ou des semaines à déterminer dans tous les cas.

Même avec la résurgence des secteurs manufacturier et de la consommation, la Banque du Canada est consciente de l’effet disproportionné de la pandémie sur les bas salaires.

La banque centrale a déclaré qu’elle maintiendrait les taux d’intérêt à des niveaux extrêmement bas aussi longtemps que l’économie restera molle. On peut toutefois soutenir que ces faibles taux d’intérêt contribuent à une crise du logement pour les ménages à revenu faible ou moyen.

Ainsi, si les conditions financières sont loin d’être trop exubérantes, il y a néanmoins des conséquences qui doivent être traitées par les autorités fiscales.

Un logement convenable et abordable est autant une condition nécessaire à la croissance économique que la santé et l’éducation de la main-d’œuvre, et c’est devenu un problème pour l’électorat.

La Banque du Canada a récemment noté que « l’activité du marché de l’habitation s’est retirée des récents niveaux élevés ». De plus, plus de 85 % des Canadiens de 12 ans ou plus ont reçu au moins une dose de vaccination, dont près de 80 % ont été complètement dosés, selon le COVID-19 Tracker Canada. On soupçonnerait dans l’ensemble que ces dynamiques peuvent aboutir à un vote pour maintenir le statu quo.

Pourtant, comme l’a mis en garde la banque centrale, « les perturbations de la chaîne d’approvisionnement restreignent l’activité dans certains secteurs, et l’augmentation des cas de COVID-19 dans de nombreuses régions constitue un risque pour la vigueur de la reprise mondiale ».

Ajoutons que la décélération des prix des matières premières aura un effet négatif sur le dollar canadien et le produit intérieur brut si la pandémie continue de nuire à la demande mondiale. En d’autres termes, c’est la course de n’importe qui pour gagner.

Tu Nguyen, économiste et directeur ESG de RSM Canada, a contribué à cet article.

Pour plus d’informations sur la façon dont la pandémie de coronavirus affecte les entreprises de taille moyenne, veuillez visiter le RSM Coronavirus Resource Center.

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