Une carte de sortie de prison gratuite pour les terroristes iraniens

Une manifestation contre le traité en cours avec l’Iran à Bruxelles, le 14 juillet.


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Nicolas Maeterlinck/Zuma Press

La Belgique agite le drapeau blanc sur le terrorisme. Cette semaine, le Parlement du pays a voté pour ratifier un traité avec Téhéran qui permettra aux Iraniens reconnus coupables de crimes en Belgique de purger leur peine en Iran et vice versa. Mais le traité permet également à chaque partie d’accorder l’amnistie, et il ne fait guère de doute que Téhéran libérera ses terroristes désormais bloqués dans les prisons belges.

L’un d’eux est Assadolah Assadi, qui était un diplomate accrédité basé à Vienne lorsqu’il a orchestré un complot terroriste effronté. En 2018, les autorités belges, françaises et allemandes ont arrêté plusieurs agents du ministère iranien des Renseignements, dont M. Assadi, qui prévoyait de faire exploser un rassemblement politique à Paris. Si l’attaque avait réussi contre Maryam Radjavi, la dirigeante du Conseil national de la Résistance iranienne, elle aurait tué des dizaines de civils innocents, y compris peut-être des personnalités occidentales qui devaient prendre la parole, notamment l’ancien maire de New York Rudy Giuliani, l’ancien Canadien Le premier ministre Stephen Harper et l’ancien gouverneur du Nouveau-Mexique Bill Richardson.

M. Assadi a utilisé sa couverture diplomatique pour apporter une livre d’explosifs et un détonateur d’Iran dans ses bagages. Il a conduit au Luxembourg, où il les a remis à un couple irano-belge dans un Pizza Hut. Ils ont emmené la bombe en Belgique, où ils ont été arrêtés. Sur le chemin du retour vers l’Autriche, M. Assadi a été arrêté dans une station-service en Allemagne, où il ne bénéficiait pas de l’immunité diplomatique.

Le chef du Service de sécurité de l’État belge, Jaak Raes, a déclaré dans une lettre aux procureurs que les responsables du renseignement avaient déterminé que l’attentat à la bombe prévu était une opération sanctionnée par l’État, approuvée par Téhéran. Un tribunal belge a par la suite condamné M. Assadi à 20 ans de prison.

L’Iran a riposté en prenant en otage des Européens au hasard. Le régime a maintenu un travailleur humanitaire belge en isolement pendant cinq mois, l’accusant d’espionnage. Téhéran a détenu plusieurs autres citoyens occidentaux sur de fausses accusations, puis les a utilisés comme levier pour obtenir la libération de fonds gelés ou de citoyens iraniens incarcérés dans d’autres pays. En vertu du traité Bruxelles-Téhéran, le gouvernement belge sera tenu de remettre ces Iraniens systématiquement.

D’autres nations européennes font face à cette menace. Le 14 juillet, un tribunal suédois a déclaré Hamid Nouri, ancien responsable de la prison iranienne, coupable de meurtre et de « crimes graves contre le droit international » et l’a condamné à la prison à vie. M. Nouri a été arrêté et jugé à Stockholm après y avoir été attiré par la promesse d’une croisière de luxe. En mai, après l’inculpation de M. Nouri, Téhéran a déclaré qu’il exécuterait Ahmadreza Djalali, un scientifique irano-suédois accusé d’espionnage pour Israël.

Espérons que la Suède et d’autres pays ne suivent pas l’exemple de la Belgique en donnant aux criminels iraniens une carte de sortie de prison gratuite.

Mme Alinejad est l’auteur de « Le vent dans mes cheveux : mon combat pour la liberté dans l’Iran moderne ». Mme Safai est membre de la Chambre des représentants belge pour la Nouvelle Alliance flamande.

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