La conférence met en lumière les principaux enjeux du secteur manufacturier au Canada

La conférence met en lumière les principaux enjeux du secteur manufacturier au Canada

La dynamique de la main-d’œuvre, la productivité, les investissements dans les technologies de pointe et les politiques commerciales sont quelques-uns des enjeux essentiels qui définissent l’avenir du secteur manufacturier canadien, comme l’a souligné la Conférence nationale sur la fabrication 2023 des Manufacturiers et exportateurs du Canada, début novembre.

La conférence, à laquelle RSM Canada était sponsor et participant, a réuni des leaders de l’industrie, des professionnels des relations publiques et des décideurs politiques pour discuter de ces questions et d’autres enjeux et opportunités urgents pour les fabricants canadiens.

Le secteur manufacturier joue un rôle important dans l’économie canadienne. avec 90 000 fabricants, le secteur génère 9,5 % du produit intérieur brut du pays, est responsable de 60 % des exportations du pays et emploie 1,8 million de travailleurs. Le secteur manufacturier a également des répercussions économiques plus larges sur diverses chaînes d’approvisionnement.

Lors de la conférence, les Manufacturiers et exportateurs du Canada ont également publié un rapport qui se concentre sur la manière de surmonter les obstacles du secteur et de stimuler la croissance et la prospérité de l’industrie. Le rapport, intitulé L’avenir de l’industrie manufacturière au Canada, présente 22 recommandations clés réparties sur quatre piliers : le développement de la main-d’œuvre, l’innovation et l’adoption de technologies, la stimulation de la production nationale et des exportations et l’accélération des incitatifs aux technologies propres.

Vous trouverez ci-dessous les thèmes clés abordés lors de la conférence et abordés dans le rapport :

  1. Productivité canadienne à la traîne et faibles investissements en capital: La faiblesse des investissements en capital et la stagnation de la productivité ont miné la compétitivité du secteur manufacturier canadien. Selon CME, les investissements des entreprises dans les structures non résidentielles ainsi que dans les machines et équipements se situent désormais sous les niveaux de 2014. Le Canada est à la traîne par rapport aux autres pays industrialisés en ce qui concerne l’adoption de technologies de fabrication avancées, les dépenses commerciales en recherche et développement, la génération de propriété intellectuelle et la commercialisation. Le Canada se classe mal en termes d’investissement en capital et de croissance de la productivité, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques, ce qui souligne le besoin urgent d’une approche stratégique pour résoudre ce problème. En outre, les conditions économiques actuelles de forte inflation, de hausse du coût du capital, de perturbations de la chaîne d’approvisionnement, de tensions géopolitiques, de problèmes de main-d’œuvre et de préoccupations environnementales rendent encore plus crucial l’investissement dans des technologies, des équipements et des processus améliorant la productivité.
  2. Renforcer les relations commerciales avec les États-Unis: Malgré les incertitudes géopolitiques, les changements dans la mondialisation et les nouvelles politiques industrielles intérieures des États-Unis, les relations commerciales entre les États-Unis et le Canada ont un potentiel de croissance. Il existe d’importantes possibilités pour le secteur manufacturier canadien en matière de partenariat avec les États-Unis, notamment la délocalisation et la régionalisation des chaînes d’approvisionnement.
  3. Renforcer l’industrie manufacturière nationale et le commerce mondial: Le marché intérieur relativement petit du Canada rend le commerce international et les investissements étrangers essentiels à la croissance économique. Pour y parvenir, les entreprises privées et les décideurs politiques doivent se concentrer sur les initiatives stratégiques suivantes :
    • Faciliter l’accès aux marchés mondiaux grâce à des incitations et à une aide à l’exportation, en tirant parti des accords commerciaux et des partenariats, en particulier l’Accord Canada-États-Unis-Mexique, pour renforcer le secteur manufacturier nord-américain.
    • Élaborer un plan conçu au Canada pour soutenir la production nationale et accéder aux marchés internationaux
    • Augmenter les dépenses d’infrastructure et tirer parti des marchés publics
    • Améliorer l’attrait des investissements au Canada en réduisant les coûts des entreprises et en augmentant la productivité
    • Élaborer et exécuter une stratégie nationale sur les ressources naturelles
    • Favoriser l’innovation et la commercialisation des produits et des technologies
  4. Aborder la dynamique de la main-d’œuvre: Les pénuries de main-d’œuvre, les écarts de compétences et le vieillissement de la main-d’œuvre restent une préoccupation majeure pour les fabricants, même avec un marché du travail en ralentissement, et les solutions à ces défis en matière de main-d’œuvre ont été au centre des discussions lors de la conférence. Les décideurs politiques et le secteur devront collaborer pour rationaliser et aligner les programmes d’immigration et de travailleurs étrangers temporaires sur les besoins du secteur, façonner les programmes de formation et les avantages sociaux et attirer les travailleurs issus de groupes sous-représentés. Il y aura également un volet de réforme de l’éducation pour rendre les emplois manufacturiers attrayants pour la prochaine génération de travailleurs.
  5. Avancement de la stratégie net zéro: L’importance du secteur manufacturier dans la progression de la stratégie canadienne de carboneutralité visant à réduire les émissions de 40 % par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2030 et à atteindre zéro émission nette d’ici 2050 était un autre sujet urgent. La loi américaine sur la réduction de l’inflation a déclenché un boom de la construction manufacturière au sud de la frontière, y compris des investissements importants dans la production de l’économie verte, incitant le Canada à répondre par des crédits d’impôt pour l’investissement dans les technologies propres et des initiatives visant à combler l’écart. Les gouvernements fédéral et provinciaux ont offert des milliards de dollars en mesures incitatives et en programmes de soutien pour attirer les investissements des principaux fabricants d’automobiles et de batteries. Néanmoins, une politique industrielle plus globale est nécessaire pour remédier au retard de productivité du Canada et à la faiblesse des investissements des entreprises, pour rester compétitif et attirer davantage d’investissements dans le secteur des technologies propres.

Vous pourriez également aimer...