Le tableau d’un ralentissement économique se dessine alors que l’économie canadienne s’est contractée au deuxième trimestre en raison de la baisse des investissements immobiliers et des dépenses des ménages.
Le produit intérieur brut a diminué de 0,2 % au deuxième trimestre, selon Statistique Canada.
Le produit intérieur brut a diminué de 0,2 % au deuxième trimestre, selon les données publiées vendredi par Statistique Canada. Sur une base mensuelle, le PIB a reculé de 0,2% en juin après une hausse de 0,2% en mai.
C’est exactement l’objectif de la politique monétaire restrictive de la Banque du Canada : refroidir l’économie auparavant en surchauffe.
Au milieu d’autres preuves d’un ralentissement de l’économie, notamment la baisse des postes vacants et la modération de l’inflation sous-jacente, la Banque du Canada suspendra très probablement les hausses de taux la semaine prochaine lors de sa réunion.
De plus, à moins qu’un autre choc externe majeur ne fasse monter les prix, la banque centrale aura très probablement fini d’augmenter les taux d’intérêt, ce qui porterait le taux final à 5 %.
Le travail de la banque centrale consiste à franchir la frontière ténue entre un resserrement excessif et insuffisant, et c’est là le point idéal qui permettra à la stabilité des prix de revenir sans encourir de récession.
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C’est la première fois depuis les premiers jours de la pandémie en 2020 que les dépenses en services n’augmentent pas – un signal puissant d’un ralentissement de l’économie.
Le moteur des dépenses des deux dernières années, avec des gens désireux de se rassembler, de voyager et de dîner alors que les restrictions liées à la pandémie ont été assouplies, s’essouffle enfin alors que les ménages ressentent la douleur des taux d’intérêt élevés et de l’inflation.
Le marché du logement
Aucun autre secteur n’est autant touché par un environnement de taux restrictifs que le secteur du logement. Les nouvelles constructions ont chuté de 8,2 % au deuxième trimestre, alors que les coûts d’emprunt ont grimpé en flèche tant pour les promoteurs que pour les acheteurs potentiels.
Pourtant, le secteur de l’immobilier semble avoir atteint son point le plus bas et a montré des signes de stabilisation à mesure que l’activité immobilière reprenait.
Dans le même temps, l’épargne des ménages a augmenté avec la hausse des salaires, les travailleurs bénéficiant d’une forte demande de main-d’œuvre, même si cette demande a commencé à se modérer avec une réduction des postes vacants. L’augmentation de l’épargne permet également aux ménages d’absorber les effets de l’inflation et de se préparer à un ralentissement économique.
Sur une base mensuelle, les incendies de forêt et la sécheresse en juin ont touché plusieurs secteurs, de l’agriculture aux mines en passant par le pétrole et le gaz. Les données de juillet et août montreront la même tendance alors que les incendies de forêt ont fait rage à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest et à West Kelowna, en Colombie-Britannique.
Les plats à emporter
Les taux d’intérêt élevés se répercutent enfin sur l’économie et modèrent les activités. L’économie sera en difficulté pendant le reste de l’année, les entreprises et les ménages étant confrontés à un environnement de taux d’intérêt restrictifs.