Les faits sur la loi électorale de Floride

La fureur de la nouvelle loi sur le vote en Floride rappelle à nouveau l’ancien one-liner sur le déjà-vu. N’avons-nous pas déjà fait ce cycle d’indignation en Géorgie? Un groupe progressiste appelle le projet de loi de Floride, signé récemment par le gouverneur Ron DeSantis, une «loi radicale de suppression des électeurs». Mais le grésillement partisan chaud ne vient avec aucun steak.

La nouvelle loi de Floride stipule que les électeurs qui demandent un bulletin de vote par correspondance doivent fournir un numéro d’identification d’État ou les quatre derniers chiffres d’un numéro de sécurité sociale. Ce n’est guère une barrière insurmontable. Les Floridiens bénéficient également d’une semaine, au minimum, de vote anticipé. Les bureaux de vote en personne acceptent diverses pièces d’identité, y compris des passeports, ainsi que des pièces d’identité avec photo des écoles, des centres de retraite, des employeurs du gouvernement et des programmes d’aide publique.

Dans le passé, les Floridiens pouvaient demander à recevoir des bulletins de vote par correspondance pour toutes les élections au cours des quatre prochaines années. À l’avenir, une nouvelle demande devra être faite à chaque cycle électoral, ou tous les deux ans. Un article de CNN appelle cela «le double du travail requis pour demander des bulletins de vote par correspondance», ce qui témoigne d’une opinion hilarante des électeurs. Exiger un appel téléphonique tous les quatre ans est apparemment acceptable, mais deux appels téléphoniques sont une suppression des électeurs. En réalité, il ne s’agit que d’un petit pas en arrière vers l’objectif initial des bulletins de vote «absents».

La loi stipule que les urnes peuvent fonctionner pendant les heures de vote anticipé. Les bulletins de vote doivent être recueillis quotidiennement. Les urnes «doivent être surveillées en personne» et «situées géographiquement de manière à donner à tous les électeurs du comté une chance égale de voter, dans la mesure du possible.» C’est plus serré que pendant la pandémie, et d’autres États acceptent la surveillance vidéo. Néanmoins, pour les bulletins de vote par correspondance, les boîtes de dépôt ultimes sont les bleues intitulées «United States Postal Service». Il y en a 4 361 en Floride, selon l’USPS.

La loi de Floride interdit la récolte de votes, ce qui en fait un délit pour quiconque possède plus de deux bulletins de vote autres que le sien ou ceux de la famille immédiate. Les critiques disent qu’il n’y a aucune preuve de récolte douteuse des votes l’année dernière. Pourtant, la Floride a une histoire sordide avec boleteros, ou des courtiers de vote. Après l’élection du maire de Miami en 1997, des dizaines de personnes ont été inculpées. Le prétendu vainqueur a été expulsé de ses fonctions quatre mois plus tard, lorsque les tribunaux ont annulé le résultat.

En 2012, après un autre scandale, un grand jury de Floride a appelé l’État à interdire la récolte des bulletins de vote et à exiger que les électeurs absents demandent spécifiquement un bulletin de vote pour chaque élection. Ces idées n’ont pas été adoptées. Cinq ans plus tard, un exposé du Palm Beach Post a révélé que deux candidats locaux «avaient profité des trous béants des lois de vote par correspondance en Floride pour faire pression et cajoler les électeurs dans leur salon». Ce correctif est en retard.

La nouvelle loi de Floride oblige les comtés, le soir de l’élection, à décompter toutes les heures «le nombre de bulletins de vote par correspondance reçus et le nombre de bulletins de vote par correspondance qui ne sont pas comptés». Si un État démocrate passait cette mesure, cela s’appellerait un coup d’œil aux affirmations non fondées du président Trump sur les «dépotoirs» de minuit. La Floride n’obtiendra pas de crédit, mais la transparence pourrait empêcher une théorie du complot du prochain candidat perdant.

Dans l’ensemble, la loi sur le vote en Floride est courante. L’accès aux bulletins de vote et l’intégrité des bulletins de vote sont tous deux importants, et différents États parviennent à un équilibre raisonnable de diverses manières. La plainte diffusée est que les changements de la Floride rendront le vote plus difficile, mais tout le travail partisan là-bas est fait par le mot «plus», puisque voter en Floride n’est pas difficile selon toute norme objective.

Les lecteurs sont peut-être las de ces comparaisons, mais 16 États, dont le Delaware du président Biden, exigent que les électeurs absents aient une excuse valable. Le Connecticut n’offre pas du tout de vote anticipé. La Floride permet à n’importe qui d’obtenir un bulletin de vote par correspondance, mais maintenant elle veut un numéro d’identification, et le vote anticipé l’année dernière a commencé le 19 octobre. S’il s’agit de suppression des électeurs, l’expression n’a pas de sens.

Wonder Land (02/10/21): Lorsque les progressistes identifient des menaces à «notre démocratie», ce qu’ils veulent dire, c’est leur démocratie. Images: Everett Collection / AFP / Getty Images Composite: Mark Kelly

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